L’hépatite B est une maladie dangereuse car elle passe souvent inaperçue. Le virus en cause est transmissible par voie sexuelle et sanguine. Il peut donc aussi s’attraper dans des situations banales (échange d’un coupe-ongles ou d’un rasoir) quand on vit avec une personne contaminée.
Il arrive q’aucun symptôme ne vient alerter le porteur du virus, alors que celui-ci attaque le foie. Résultat: sur les 300000 personnes touchées en France, seule une sur cinq se sait contaminée par le virus. La contamination est souvent découverte par hasard, lors d’un bilan sanguin. Plusieurs cas peuvent se présenter. Huit personnes infectées sur dix guérissent spontanément. Mais pour les autres, ainsi que pour 5 à 10 % des malades n’ayant eu aucun symptôme depuis le départ, l’hépatite devient chronique avec des degrés divers de gravité. On sait qu’environ 30 % des porteurs chroniques du virus développeront une cirrhose et 5 % d’entre eux un cancer du foie.
Pour empêcher cette évolution, plusieurs traitements sont disponibles. On utilise surtout deux familles de médicaments, les interférons et les antiviraux. Ces médicaments diminuent la quantité de virus dans le sang et évitent donc les graves complications. Cependant, leur action est limitée.
Quant aux antiviraux (lamivudine et adefovir), le premier perd de son efficacité car, avec le temps, le virus résiste, et le second provoque, certes, moins de résistance, mais peut s’avérer toxique pour le rein. Le nouvel anti- viral entécavir ayant une action spécifique sur le virus de l’hépatite B, fait mieux baisser la charge virale dans le sang et protège aussi davantage le foie. De plus il ne semble pas entraîner de résistances et peu d’effets secondaires néfastes!