Les antibiotiques dans l’élevage, quels risques pour notre santé
Depuis de plus en plus de voix s’élèvent contre l’utilisation massive des antibiotiques dans l’élevage des bovins, pourtant rien ne bouge ou presque.
En effet, les chiffres de l’année 2008 ont révélé que 1190 tonnes d’antibiotiques ont été consommées en médecine vétérinaire malgré une loi qui interdise l’utilisation des antibiotiques comme facteur de croissance.
Cette interdiction ne s’est pas soldée par une diminution de la consommation, bien au contraire.
Depuis, des instances législatives, comme l’institut de veille sanitaire (IVS), l’Agence française de sécurité sanitaire et de l’alimentation (AFSSA) ou les instances européennes ont tiré la sonnette d’alarme sur les effets indésirables des antibiotiques dans l’élevage intensifs.
Les éleveurs commencent à prendre conscience de l’impact de ce type de pratique, mais les changements comportementaux tardent à évoluer
Pourquoi une telle inertie ?
Parce que les enjeux sont trop grand notamment au niveau de la profession vétérinaire car figurez-vous que le marché des antibiotiques pour l’élevage représente plus de 200 millions de chiffres d’affaires chaque année.
L’Etat ferme pour l’instant les yeux car il tire aussi parti de cette situation car il sous-paie la mission de surveillance des vétérinaires.
Pourtant, des solutions existent, par exemple l’Etat pourrait augmenter les prix de ces antibiotiques ou interdire les marges énormes que prennent les laboratoires dans l’élaboration et la distribution de ces médicaments.
L’Etat pourrait aussi inciter les éleveurs via des aides à adopter des pratiques plus respectueuses de la santé publique en privilégiant les produits anti-infectieux à base de plantes.
Quels sont les effets indésirables des antibiotiques dans la viande ?
Il a été démontré que plus nous mangeons de la viande infectée d’antibiotique, plus notre organisme résistent au traitement liés à ce type de médicament (vous connaissez sans doute la pub qui disait que les antibiotiques ne sont pas automatiques).
De plus, la persistance de ces pratiques contribue à la multiplication des infections nosocomiales chez les patients hospitalisés. Certains députés comme Gerard Bapt essaient de faire passer le message chez ces confrères ou via des conférences, mais les choses ont du mal à avancer dans ce domaine.
Les consommateurs sont pour l’instant condamnés à manger de la viande shootée aux antibiotiques à moins qu’ils choisissent de privilégier la filière bio.