De 1998 à 2008, le prix de l’immobilier n’a cessé d’augmenter à un rythme annuel d’environ 9,4%. Entre 2009 et début 2012, le prix a évolué de façon irrégulier avec des hausses et baisses. Mr Pierre Bazaille, président de l’Observation du marché immobilier par les notaires, a annoncé que le volume des transactions dans la France entière a chuté d’environ 15% dans l’ancien et de 20% dans le neuf au premier semestre 2012.
Alors, combien de temps les prix vont résister ?
D’après les prévisions des différents acteurs du marché, deux scénarios peuvent se produire. Le premier scénario est que les prix vont rester stables pendant quelques années car la France manque environ 1 millions de logements. Cette thèse est notamment défendue par les représentants des agences immobiliers. De l’autre côté, certains analystes laissent entendre que les prix vont baisser dans un avenir proche pour rejoindre le tunnel de Friggit.
L’explication avancée est la suivante :
Le nombre de vendeurs potentiels (personne de plus de 60 ans) sera en moyenne de 1,3 millions supérieur au nombre des acheteurs potentiels (20-59 ans). Ce papy boom déplacera la pression des acheteurs vers les vendeurs, ce qui les obligera donc à baisser les prix des ventes. De plus, l’accès au crédit, malgré un taux bas, est de plus en plus difficile à obtenir car les banques durcissent les conditions d’octroi et l’Etat rogne sur les aides fiscales adossées à la pierre (c’est le cas du dispositif Scellier qui sera remplacé par le dispositif Duflot).
Ces deux facteurs entraineront donc une baisse des prix du neuf et de l’ancien sur les cinq à dix prochaines années avec des baisses moyenne de l’ordre de 7% environ par an. En fait, le gros souci dans le marché de l’immobilier réside sur les revenus des ménages. En effet, 60% d’entres eux ne peuvent plus être primo-accédant. Le prix du mètre carré est trop élevé de 30% en moyenne, ce qui oblige beaucoup de ménage a reporté le projet d’acquisition.