Des patients incompris Les malades atteints sont trop souvent laissés de côté avec leurs douleurs chroniques ! Pourtant, des experts européens de l’Eular (European League Against Rheumatism) qui ont étudié la fibromyalgie et ses incidences recommandent une prise en charge spécifique. Car cette maladie, synonyme de fatigue et de douleurs continuelles, est source de difficultés importantes sur le plan professionnel, social et familial. De plus, elle « ne se voit pas».
Résultat: les patients sont souvent incompris, facilement considérés comme psychiquement atteints (ce qu’ils deviennent lorsqu’on nie leurs douleurs pendant des années !), et finissent par s’enfermer dans la solitude. Mais un fibromyalgique ressent une souffrance physique réelle, et il cherche des solutions pour remédier à son état. A défaut d’être pris au sérieux par le corps médical, il va consulter à droite et à gauche, ce qui finit par coûter bien plus cher au système de santé que s’il avait été dirigé, dès le début, vers une équipe capable de traiter ses douleurs…
Un diagnostic délicat Pour les experts européens, cette affection devrait être classée parmi les maladies neurophysiologiques et il semble admis que des facteurs génétiques et environnementaux favorisent son développement. Le caractère tardif du diagnostic et la prise en charge souvent inadaptée s’expliquent par le fait que la fibromyalgie présente des symptômes nombreux et différents d’un malade à l’autre. Cependant, deux critères, établis par le Collège américain de rhumatologie, sont à la base du diagnostic: – une douleur diffuse dans l’organisme pendant plus de trois mois, – une sensation de douleur à la pression sur au moins onze points (définis comme caractéristiques de la maladie).