Créer une société indépendante, seul ou avec des associés est la formule la plus évidente, mais celle qui exige le plus de compétences, de travail, et de prise de risque. Seules 51 % des entreprises bâties atteignent les cinq ans. Avec une prime aux sociétés de type SARL, SA, ou SAS, plus robustes que les autres. Même si elles demandent davantage d’investissement – la moitié des repreneurs engageant plus de 26 500 euros – les reprises de sociétés résistent mieux que les créations : 60 % sont pérennes cinq ans après. Elles conviennent toutefois mieux aux managers-développeurs qu’aux aventuriers-innovateurs. La formule prend de l’ampleur : près de 41 000 affaires ont changé de mains en 2005. D’ici à dix ans, 500 000 patrons, dont beaucoup n’ont pas de successeur, prendront leur retraite. En particulier dans les SSII, dont un grand nombre sont très anciennes. Le portage salarial représente, quant à lui, une solution simple pour effectuer des missions ponctuelles ou tester son idée sans devoir créer son entreprise. Il y aurait 30 000 « portés » en France. Le « porté » trouve son client et réalise sa prestation en bénéficiant du statut de salarié, car il est lié à la société de portage privée par un contrat de travail. La société établit la facture et perçoit le paiement du client. Elle le reverse ensuite au porté, après avoir prélevé une commission de 5 à 15 % et payé cotisations et charges sociales. Le porté ne touche donc en salaire net que 50 % environ de son chiffre d’affaires. Une solution qui peut s’avérer intéressante, le temps de construire tranquillement son projet d’entreprise Trouver le bon moment pour se lancer
Si votre projet n’exige pas trop de temps : c’est la solution la plus sûre. Vous pouvez exercer une activité indépendante en plus de votre emploi salarié. A condition de ne pas concurrencer votre employeur, et que votre travail n’en pâtisse pas (obligation de loyauté). La clause d’exclusivité, qui figure éventuellement dans le contrat de travail, ne s’applique pas pendant un an à compter de l’immatriculation. Si votre projet nécessite davantage de temps : vous pouvez demander, si vous avez suffisamment d’ancienneté, un temps partiel pour création d’entreprise, un congé création d’entreprise (un an renouvelable une fois) ou un congé sabbatique (de six à onze mois). Certaines grandes entreprises aident aussi leurs salariés à créer leur entreprise : c’est l’essaimage. Attendez le dernier moment pour démissionner. Vérifiez si votre contrat comporte une clause de non-concurrence. Et inscrivez-vous aussitôt à l’Assedic. Vous n’aurez pas droit au chômage. Mais au bout de quatre mois, votre situation sera révisée, et vous toucherez éventuellement une allocation.
Creer son entreprise lorsqu’on est chômeur
Profitez des avantages de votre situation. Tant que l’activité de votre entreprise n’a pas démarré, vous percevrez normalement votre alloca¬tion chômage. Après l’immatriculation, vous pouvez continuer de la recevoir. A condition, toutefois, de rester inscrit en tant que demandeur d’emploi, et de tirer de votre activité moins de PO % de votre salaire antérieur. Demandez l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise. L’Assedic vous verse alors la moitié des allocations qui vous restent à la date où vous débutez votre activité. Des dispositifs spécifiques existent. En tant que chômeur-créateur, vous avez droit à l’ACCRE (une exonération de charges sociales), aux chèques-conseil (pour payer les honoraires d’experts), et, pour les plus de 50 ans, au dispositif Eden (une avance remboursable). Mais attention : les dossiers de demande doivent impérativement être déposés avant la création de l’entreprise. Pour les remplir, n’hésitez pas à solliciter de l’aide, car ils sont assez complexes.