Pour acheter un bien immobilier, à moins d’être Crésus, un crédit immobilier est indispensable. Le spécialiste du crédit Vousfinancer et les autres acteurs s’accordent à dire que l’année 2017 a été plutôt bonne. Quid de 2018 ?
Une 2017 plutôt positive pour le crédit immobilier
On termine l’année 2017 dans un contexte de reprise de la demande de la consommation qui profite aussi au secteur immobilier.
Après un troisième trimestre 2017 difficile (-25%), le nombre de dossiers de crédit immobilier est reparti à la hausse depuis octobre (+15%). Ce sont essentiellement de nouveaux prêts car les renégociations ne représentent que 5% du volume total.
Les taux d’intérêt restent bas, aux alentours de 1,45% pour les durées les plus courtes (15 ans). On oscille entre 1,65% et 1,85% pour les durées plus longues.
Ce sont la prolongation du prêt à taux zéro (PTZ) et des dispositifs de la loi Pinel qui ont redonné confiance aux primo-accédants et investisseurs. C’est d’ailleurs ce profil d’acquéreur qui a fortement boosté le marché en 2017. Les conditions offertes par la loi Pinel, notamment les économies en matière d’impôt sur le revenu, ont encouragé les propriétaires à investir dans le marché locatif neuf.
Le revenu moyen des emprunteurs a légèrement augmenté : +2%, soit 4 143 € par mois. Par contre, les apports personnels sont en baisse. Ce qui profite aux organismes de crédit immobilier.
Des prix immobiliers encore en hausse
Les faiblestaux du crédit immobilier ne suffisent pourtant pas à compenser la hausse du prix du mètre carré dans de nombreuses villes françaises (+3,3% en moyenne en 2017). Ils auraient même favorisé cette augmentation.
Ce phénomène de hausse en interroge plus d’un. Depuis quelques années, on nous prédit la fin de la « bulle immobilière », mais sensiblement, dans les plus grandes villes, les prix continuent d’augmenter.
Pour expliquer cette hausse, il faut regarder la demande. Aussi bien dans l’ancien que dans le neuf, les acheteurs se bousculent : + 7% de ventes sur un an, dans une grande ville comme Paris. À Lyon, Nantes, Marseille, Bordeaux, le volume de transaction augmente aussi.
Les vendeurs, sûr de trouver un acquéreur, ne se pressent donc pas pour baisser le prix de leurs biens. Le marché actuel vit une euphorie : on vend très vite à des prix très élevés. Les vendeurs se dépêchent avant que la « bulle » éclate ; les acheteurs se ruent avant que les taux d’intérêt remontent.
Les prévisions pour 2018
Les prévisions en matière de prêt immobilier demeurent floues pour l’année à venir. 2017 a été caractérisée par une forte irrégularité : hausse importante au premier trimestre, puis baisse équivalente aux deuxième et troisième trimestres. Pour finir par une embellie.
Cette fluctuation du marché, déjà observée en 2016, suppose une même incertitude pour 2018.
D’autant plus que les experts s’accordent à dire que les taux d’intérêt du crédit immobilier vont immanquablement remonter. Cela aura-t-il un impact sur la demande ? Pour l’instant, nul le sait. Tout dépendra de l’ampleur de la hausse.
Les taux d’intérêts sont fixés sur la base du marché mondial etdes fluctuations des deux monnaies principales (Dollar et Euro) par les banques centrales. Aujourd’hui, les acteurs en présence sont en position d’attente et d’observation. Qui le premier effectuera une hausse importante ?
Suivant la renommée et le poids de cet acteur sur le marché international, cette hausse aura plus ou moins d’impact en France et dans la zone Euro.
Un indicateur à surveiller dans ce contexte constitue l’inflation : si elle atteint 2%, il est fort probable que la BCE (Banque Centrale Européenne) revoit sa politique de stabilité.
Affaire à suivre !
Pour conclure, le marché du crédit immobilier s’en est plutôt bien sorti en 2017. Mais l’incertitude revient pour la prochaine année, à l’aune d’une augmentation très probable des taux d’intérêt.